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Blog du Dr Raphaël Perez

Devenir acteur de sa santé. Retrouver les conseils du Dr Raphaël Perez (Ph.D), naturopathe expert en santé naturelle et en jeûne, pour renforcer votre santé et votre qualité de vie.

Sclérose en plaques, l'espoir du sommeil

Sclérose en plaques, l’espoir du sommeil

Une nuit d’un sommeil réparateur, quoi de mieux pour bien récupérer. Une évidence ! Et pourtant le sommeil est actuellement très négligé. Bien dormir permet de bien se reposer, mais aussi de régénérer son corps. Le terme « régénérer » n’est pas trop fort. En effet, le sommeil favorise la réparation des tissus, de tous les tissus, même pour les cellules du cerveau.

La myéline est une substance protectrice des fibres nerveuses. Elle fait défaut aux personnes atteintes de la sclérose en plaques. Cette maladie auto-immune est caractérisée par la destruction, plus ou moins importante, des gaines de myéline par l’action des propres anticorps de l’organisme. La détérioration de la myéline est bien visible à l’IRM sous la forme de plaques. Elle affecte la transmission rapide de l’influx nerveux. Par conséquent, divers symptômes apparaissent en fonction des nerfs affectés :

  •          Fatigue importante
  •          Troubles sensitifs (fourmillements, perte de sensibilité, etc.)
  •          Troubles moteurs (faiblesse, perte d’équilibre, difficultés d’élocution, etc.)
  •          Troubles urinaires et du transit (incontinence, constipation)
  •          Troubles cognitifs (difficultés de concentration, problèmes de mémoire, etc.)
  •          Troubles de la vision (vision floue, double, nérite optique, etc.)
  •          Troubles de la sexualité (problèmes érectiles chez l’homme et de sensation chez la femme)

Mais alors, en quoi le sommeil peut-il être un espoir pour les personnes ayant une sclérose en plaques ? Lire la suite...

La fabrication de la myéline est conditionnée par le sommeil. L’expression des gènes, c’est-à-dire leur activité, n’est pas la même tout au long de la journée ainsi qu’en fonction de différents paramètres (alimentation, stress, etc.). Les gènes qui contribuent à la formation de la myéline sont plus actifs pendant que nous dormons. La production de myéline atteint son paroxysme au cours du sommeil paradoxal, avec un rendement multiplié par deux.

Chaque cycle de sommeil dure environ 1h30. Une nuit comporte une succession de cycles. Le sommeil paradoxal est la phase terminale de chaque cycle de sommeil. Plus nous avançons dans notre nuit de sommeil, plus la durée du sommeil paradoxal de chaque cycle augmente. Par conséquent, dormir 7h30 ou 9h par nuit est bien plus réparateur qu’une courte nuit de 6 heures de sommeil. Un à deux cycles de sommeil en plus et, surtout, des phases de sommeil paradoxal plus longues en fin de nuit offre une production de myéline beaucoup plus importante.

Ainsi, le manque de sommeil réduit considérablement la production de myéline. Mais ce n’est pas tout, il favorise aussi l’expression (l’activation) de tous les gènes impliqués dans la dégénérescence cellulaire. Il est même probable que le manque de sommeil et de récupération nocturne augmente la virulence de la maladie auto-immune à l’image du stress. D’ailleurs, le manque de sommeil est biologiquement une forme de stress pour l’organisme.

Les personnes ayant une sclérose en plaques ont tout intérêt à privilégier de bonnes nuits de sommeil. Encore plus que les personnes en bonne santé, elles devraient avoir un sommeil d’une durée suffisante. Je conseille de dormir au moins 7h30 et si possible 9h pour le retard de sommeil qu’elles ont accumulé. Pour cela, il est bon de se coucher plus tôt, de faire des siestes (lorsque c’est possible) et, de temps en temps, de faire une cure de sommeil. La cure de sommeil consiste à se coucher 1h-1h30 plus tôt que d’habitude tous les soirs ou presque durant 10 ou 15 jours (ou plus). Cette cure de sommeil permet en l’espace de deux semaines de gagner l’équivalent de 2 à 3 nuits de sommeil ; ce qui est énorme.

Je vous souhaite de bonnes nuits et surtout une meilleure santé

Source :

Bellesi M., Pfister-Genskow M., et coll. Effects of Sleep and Wake on Oligodendrocytes and Their Precursors. J. Neurosci. 2013; 33(36): 14288-14300.

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V
Merci pour votre article. Atteinte de sep, j'ai lu pas mal de choses mais j'ignorais que le sommeil était favorable à la fabrication de myéline. Je dors énormément, donc je vais arrêter de<br /> culpabiliser ;-) !!! Merci encore.
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